Les salariés canadiens devraient compter sur moins de générosité de la part de leurs employeurs. L’année 2009 sera marquée par des réductions de coûts et des mesures visant l’efficacité qui ne sont pas propices à des largesses au niveau des salaires.
Ainsi, les travailleurs non-syndiqués devraient recevoir des hausses de 3,4% en moyenne soit 0,5% de moins que l’estimation préalable de 3,9% du Conference Board avant l’intensification de la crise financière.
Les Québécois devraient, pour leur part, s’attendre à des augmentations inférieures à cette moyenne. Ce sont en effet les hausses plus importantes pour les salariés du secteur de l’énergie (+6%, selon les estimations d'août dernier) et ceux de l’ouest du Canada (+4%) qui tirent la moyenne nationale à la hausse.
Ces premières estimations étaient le résultat d’une enquête interne du Conference Board conduite auprès de ses membres de juin à août 2008. La prévision a été révisée à la baisse en fonction du ralentissement économique qui se prépare.
Dans le passé, lorsque l'économie a ralenti après un sondage interne du Conference Board, les hausses finales de salaires se sont révélées de 0,5% moins importantes que celles envisagées au préalable.
«Même avant l’intensification de la crise financière en septembre dernier, les entreprises projetaient des hausses moins importantes», souligne Prem Benimadhu, vice-président Gouvernance et Gestion des ressources humaines au Conference Board.
Cependant, les tensions sur les marchés financiers et les risques d’un ralentissement économique mondial ont assombri les perspectives et amènent les entreprises à faire preuve de plus de prudence.
