Malgré une amélioration de ses ventes, le secteur manufacturier du Québec continue de réduire ses investissements tant en R&D que dans ses équipements de production.

C’est le constat auquel est arrivé Sous-traitance industrielle Québec (STIQ) dans son plus récent Baromètre industriel québécois, la troisième enquête du genre portant sur l’état de l’industrie manufacturière de la province.

Cette étude révèle que 55% des PME manufacturières du Québec ont vu leur chiffre d’affaires augmenter d’au moins 5% en 2011, et que seulement 13% ont vu au contraire leurs ventes diminuer dans les mêmes proportions.

Malgré ces résultats en nette amélioration par rapport aux années dernières, l’étude montre que les dirigeants d’entreprises du Québec investissent peu dans le renouvellement de leurs équipements et de moins en moins en recherche et développement (R&D).

On constate que seulement 29 % des entreprises sondées investissement plus de 5% de leur chiffre d’affaires dans l’achat ou l’entretien de leurs équipements, le seuil nécessaire pour que le parc d'équipements soit remplacé tous les dix ans. 

Ces chiffres étonnent, considérant que la devise canadienne se maintient à des hauts niveaux depuis plusieurs années face au dollar américain. « Les entreprises doivent profiter de la situation pour s’équiper et innover à moindres coûts », affirme Normand Voyer, vice-président exécutif de STIQ.

L’enquête démontre également que les entreprises du Québec investissent moins en mois en R&D.

On apprend que seulement 19% des entreprises investissent plus de 5% de leur chiffre d’affaires en R&D, contre 23% au cours de l’année 2010.

On remarque que presque la moitié des entreprises manufacturières (44%) ont investi moins de 2% de leur chiffre d’affaires en 2011, comparativement à 37% en 2010. Ce sont  les entreprises de 100 à 300 employés qui déploient le moins d'efforts en R&D.

Si cette tendance à la baisse peut s’expliquer en partie par l’incertitude économique actuelle, le ministre délégué aux Finances du gouvernement du Québec, Alain Paquet, croit qu’une attention particulière devra être portée afin d'inverser la tendance. Campagne d’information, éducation accrue, différents moyens sont actuellement à l’étude afin d'encourager les entreprises à investir en recherche et développement.