Rien ne laisse croire qu’une offre rivale sera déposée avant l’échéance prévue à 17h00, mardi. (Photo: Getty Images)
Un groupe de créanciers du Cirque du Soleil est vraisemblablement en voie de s’installer aux commandes de l’entreprise de divertissement, ce qui écarterait ainsi la présence québécoise au sein de l’actionnariat de la troupe fondée en 1984.
Rien ne laisse croire qu’une offre rivale sera déposée avant l’échéance prévue à 17h00, mardi, selon les documents déposés auprès du tribunal en vertu du processus de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC).
Le trio d’actionnaires du Cirque, le fonds texan TPG Capital, la firme chinoise Fosun et la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), n’avait pas commenté le processus, mardi avant-midi.
Le mois dernier, l’offre des créanciers garantis, menés par la firme torontoise Catalyst Capital Group, évaluée à plus de 1,2 milliard $ US, avait été retenue comme soumission d’amorce — qui fixe les conditions minimales à respecter pour le dépôt d’éventuelles propositions rivales — par le tribunal.
Incapable de générer des revenus après avoir annulé ses 44 spectacles à travers le monde en raison de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de COVID-19, le Cirque s’est tourné vers la LACC à la fin juin, ce qui a mené au licenciement de quelque 3500 employés.
Toute proposition rivale doit être supérieure d’au moins 1,5 million $ US à l’entente intervenue avec les prêteurs du Cirque. Ces derniers proposent notamment d’injecter jusqu’à 375 millions $ US d’argent frais. La dette de la compagnie, qui est actuellement supérieure à 1 milliard $ US, serait réduite à quelque 300 millions $ US.
Les créanciers s’étaient entendus avec le Cirque après avoir signalé qu’ils s’opposaient à la convention d’achat ayant été annoncée entre la compagnie et ses actionnaires.
Pour le bas de laine des Québécois et le Fonds de solidarité FTQ, l’aventure se termine en queue de poisson. La CDPQ, qui avait racheté la participation restante du milliardaire Guy Laliberté pas plus tard qu’en février dernier au coût de 75 millions $ US, a radié ses investissements évalués à 170 millions $ US. Le Fonds a également confirmé qu’il ne reverrait pas la couleur des 30 millions $ US prêtés au Cirque l’an dernier.