Ainsi, la Banque du Canada maintient le taux cible du financement à un jour à 0,25%. Le taux officiel d'escompte demeure à 0,5%, et le taux de rémunération des dépôts, à 0,25%.

Une évolution économique conforme aux attentes

Ce statu quo est justifié par le fait que «l'évolution économique et financière mondiale a été généralement conforme aux attentes de la Banque».

«Les indicateurs récents font état du début de la reprise dans les grandes économies, favorisée par la mise en œuvre de mesures de relance énergiques et la stabilisation des marchés financiers à l'échelle du globe», est-il écrit dans la note émise ce matin par la banque centrale canadienne.

À l’échelle canadienne, «l'adoption de politiques monétaire et budgétaire expansionnistes, l'amélioration des conditions financières, le renchérissement des produits de base et un regain de confiance chez les entreprises et les ménages soutiennent la croissance de la demande intérieure».

«Cette évolution donne à penser que la progression du PIB pourrait être plus vigoureuse pendant le deuxième semestre de 2009 que la Banque ne l'entrevoyait en juillet», est-il même indiqué.

Deux bémols : l’inflation et le dollar canadien

Cela étant, les analystes de la Banque du Canada émettent une réserve, qui a trait à l’inflation. Le taux directeur restera inchangé jusqu’à la mi-2010, mais à condition que ses prévisions sur l’inflation se vérifient.

Quelles sont ces prévisions? «On s'attend toujours à ce que l'inflation touche un creux au cours du présent trimestre avant de regagner la cible de 2% au deuxième trimestre de 2011, alors que se rétablira l'équilibre entre l'offre et la demande globales», disent-ils.

Autre bémol : la force du dollar canadien. «La persistance de sa vigueur demeure un risque pour la croissance et le retour de l'inflation à la cible», est-il sobrement indiqué.