Le président d'Exxon Mobil sort les griffes
Publié le 30/05/2008 à 16:28
Le président et chef de la direction d'Exxon Mobil, Rex Tillerson, s'est attaqué aux environnementalistes cette semaine. Il a déclaré que la validité de la science des changements climatiques était loin d'être acquise et que son entreprise considère que c Ces déclarations tenues mercredi à l'assemblée annuelle des actionnaires de la plus grande entreprise pétrolière et gazière au monde ont été rapportées par le Financial Post. Rex Tillerson a annoncé qu'une action judiciaire menée en mai par des organisations environnementales a entraîné un délai dans un projet de huit milliards de dollars de la filiale d'Exxon Mobil, Kearl, dans les sables bitumineux de l'Alberta. L'action judiciaire serait la cause de l'immobilisation d'importants travaux en raison du retrait d'un permis fédéral «clé». Tillerson s'est dit optimiste de récupérer le permis et reprendre les travaux avec peu de retard sur le calendrier. Exxon Mobil possède Kearl en partenariat avec Imperial Oil. Le président a aussi appelé à la poursuite du débat sur les impacts des changements climatiques, plutôt qu'à leur acceptation actuelle, qui pourrait avoir pour conséquence l'adoption par les gouvernements de politiques risquées pour les économies mondiales. «De suggérer que nous savons tout ce que nous devons savoir sur ses enjeux est irresponsable», croit-il. Il y aurait selon lui «trop de complexités autour de la science climatique pour que quiconque puisse comprendre toutes les causes» des changements climatiques. Il ajoute qu'il faut laisser les scientifiques continuer leurs recherches, «sans être encombrés par les influences politiques». Lors de cette assemblée, la famille Rockefeller a fait des propositions pour un nouvel investissement dans l'énergie renouvelable de la part de l'entreprise, idée qui n'aurait reçu qu'un faible support. John D. Rockefeller a fondé le prédécesseur d'Exxon Mobil il y a 125 ans. La proposition de l'arrière petite-fille de John D. Rockefeller, suggérant qu'Exxon Mobil prépare elle-même un rapport sur l'impact des changements climatiques dans les pays émergents et encourage l'énergie plus verte, a été appuyée par 10,4% des actionnaires. Sa proposition suggérant de diviser le rôle du président du conseil et du chef de la direction dans l'espoir de permettre une vision plus favorable de l'entreprise envers les énergies alternatives a été supportée par 39,5% des actionnaires. Article original : http://www.financialpost.com/reports/oil-watch/story.html?id=547068