Les 447 milliards évoqués par M. Obama sont à mettre en rapport avec le plan de relance massif qu'il avait promulgué un mois après son arrivée au pouvoir début 2009, dont le coût initial était de 787 milliards de dollars.
Mais deux ans et demi plus tard, la situation sur le front du chômage, même stabilisée, reste préoccupante. L'économie américaine a détruit autant d'emplois qu'elle en a créés en août, mettant fin à dix mois consécutifs d'embauches nettes.
Ce chiffre, conjugué à d'autres indicateurs économiques à l'orange, alimente les craintes d'une replongée dans la récession. La popularité de M. Obama en pâtit, oscillant autour de 40% à moins de 14 mois de l'élection présidentielle.
Peu avant le discours de M. Obama, la banque centrale des Etats-Unis (Fed) s'est dite prête à intensifier encore un peu plus son soutien monétaire à la reprise. Son président Ben Bernanke a souligné que "la Réserve fédérale dispose d'instruments variés qui peuvent être utilisés pour augmenter son concours financier à l'économie".
Avant jeudi soir, les républicains avaient réagi avec méfiance aux détails du plan Obama ayant filtré.
"Ce qui est surprenant, c'est la détermination apparente du président à appliquer les mêmes politiques qui ont déjà été tentées et ont échoué", a indiqué jeudi le chef de la minorité au Sénat, Mitch McConnell.
"La définition de la folie, comme Albert Einstein l'a dit, c'est de faire la même chose plusieurs fois et d'espérer un résultat différent", a-t-il ironisé. "Le premier plan de relance n'a pas marché. Pourquoi un deuxième marcherait-il?"