L'empreinte écologique ne devrait pas être utilisée en tant qu'indicateur de développement durable, affirme une étude de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ).
L'empreinte écologique mesure la pression que la consommation des populations humaines exerce sur la nature. Ou, dit de façon plus précise, elle représente la mesure en hectares de la superficie biologiquement productive qui est nécessaire pour pourvoir aux besoins d'une population humaine de taille donnée.
Ce concept a eu son heure de gloire en 2007 lorsqu'un ancien commissaire au développement durable avait affirmé que, selon ses calculs de l'empreinte écologique du Québec, nos modes de consommation exigeraient trois planètes s'ils étaient partagés par tous les habitants du monde. Selon le commissaire, l'empreinte écologique était de six hectares globaux par personne alors que la capacité biologique de la planète se situait à 1,8 hectare global par personne.
Selon l'étude de l'ISQ, cette approche serait insuffisante car elle occulterait les aspects sociaux et économiques du développement. "L'objectif politique que l'empreinte écologique suggère - réduire l'appropriation par les humains de la productivité biologique - n'est pas un guide utile pour les décideurs", argumente l'auteur de la recherche.
En outre, peu de gouvernements ont adopté l'empreinte écologique comme indicateur de développement durable.
Le concept reste toutefois utile pour sensibiliser les individus aux conséquences de leur mode de consommation, sans plus, estime l'étude intitulée L'empreinte écologique: revue de littérature et analyse critique.
