Sanaa a regretté les évacuations de personnels diplomatiques américains et britanniques, estimant qu’elles nuisaient à sa collaboration avec ses alliés internationaux contre la branche locale du réseau Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa). Aqpa est considérée par les Etats-Unis comme la branche la plus active de la nébuleuse extrémiste.
Dans un communiqué, l’ambassade yéménite à Washington a estimé que ces évacuations «servent les intérêts des extrémistes» et «nuisent à la coopération exceptionnelle du Yémen avec ses alliés internationaux contre le terrorisme».
Les Etats-Unis ont également pressé tous leurs ressortissants au Yémen de «partir immédiatement».
Londres a aussi placé sa marine marchande en état d’alerte maximum. La France et l’Allemagne maintenaient mercredi leurs ambassades fermées, et Paris a prolongé la fermeture jusqu’au 11 août inclus.
Les Pays-Bas, tout comme la Belgique, ont conseillé à leurs ressortissants de quitter le Yémen «au plus vite», et Rome a mis en garde face au «risque particulièrement élevé» d’enlèvements d’Italiens.
Le risque d’attentats à Sanaa est pris au sérieux par les autorités yéménites qui disent craindre une infiltration dans la capitale de nombreux affiliés d’Al-Qaïda, qui seraient prêts à entrer en action.
«Les services de sécurité sont engagés dans une course contre la montre pour prévenir tout risque d’attentat dans la capitale», a déclaré à l’AFP un responsable des services de sécurité.
Le dispositif de sécurité déployé à Sanaa ne concerne pas seulement les ambassades occidentales mais aussi les principaux bâtiments publics de la capitale, selon la même source.
C’est à la suite de l’interception la semaine dernière de messages entre le numéro un d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, et Nasser Al-Whaychi, le chef d’Aqpa basé au Yémen, contenant des menaces d’attentats, que Washington a décidé de fermer ambassades et consulats, selon les médias américains.