La responsabilité sociale: zéro en temps de crise

Publié le 26/06/2009 à 12:47

La responsabilité sociale: zéro en temps de crise

Publié le 26/06/2009 à 12:47

Par lesaffaires.com

En temps de crise, toutes les entreprises écopent, qu'elles soient ou non dotées de politiques de responsabilité sociale.

C'est ce que prétend un professeur de comptabilité du Sam M. Walton College of Business, affilié à l'Universié de l'Arkansas.

Par responsabilité sociale, on entend une volonté de contribuer au développement économique en améliorant la qualité de vie des employés et du milieu en général. Ce qui coûte des sous, puisque l'entreprise a alors des buts multiples. Elle n'existe pas seulement pour maximiser les retours sur l'investissement.

La recherche du professeur Manuel Sanchez a porté sur les impacts du scandale Enron, survenu en 2002. La firme comptable Arthur Anderson avait alors failli dans son rôle de gardien de la vérité des chiffres. Ceci avait entraîné l'implosion d'Arthur Anderson. Mais les clients d'Arthur Anderson avaient également subi des dommages collatéraux puisque les investisseurs avaient perdu confiance dans les chiffres publiés. S'ils étaient erronés dans le cas d'Enron, pourquoi ne l'auraient-ils pas été dans les cas des autres clients d'Arthur Anderson?

L'hypohèse de départ de la recherche du professeur Manuel Sanchez était la suivante: aux lendemains de la publicisation du scandale Enron, les entreprises clientes d'Arthur Anderson qui avaient adopté des politiques de responsabilité sociale auraient dû afficher de meilleures performances boursières que celles qui n'avaient pas de telles politiques.

La recherche a examiné les résultats boursiers de 147 entreprises clientes d'Arthur Anderson ayant des politiques de responsabilité sociale. Ces résultats ont ensuite été comparés à ceux d'un ensemble similaire de firmes, provenant de l'indice spécialisé Domini 400 Social Index, et qui n'étaient pas clientes d'Arthur Anderson.

Il en ressort que les politiques de responsabilité sociale des entreprises clientes d'Arthur Anderson ne les ont pas protégées de la déconfiture boursière, ayant suivi le scandale d'Enron.

Ceci, indique le chercheur dans un article à être publié dans la revue Journal of Accounting and Public Policy, ne justifierait pas les coûts qu'entraînent des politiques de responsabilité sociale dans l'entreprise.

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