Vingt États américains ont légalisé la marijuana à des fins médicales, mais elle demeure illégale au fédéral. Les entreprises qui servent ce marché - évalué à 1,7 milliard de dollars aux États-Unis - sont donc dans un flou juridique. C'est la raison pour laquelle Gerald Sullivan, gestionnaire du Vice Fund, n'investit pas dans les titres de petite capitalisation comme Cannabis Science.
Le gestionnaire s'intéresse plutôt au marché de la marijuana à des fins récréatives qui, selon lui, pourrait bientôt devenir légal. Il s'agit d'un marché beaucoup plus vaste qui contribuerait à l'économie mondiale souterraine à hauteur de 113 G$ US, selon l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime.
Les rebondissements des derniers mois semblent lui donner raison. Tout porte à croire que l'Uruguay, dont la chambre basse a adopté une loi à cette fin le 31 juillet, deviendra le premier pays à avoir officiellement légalisé la marijuana. Au Canada, le chef du Parti libéral, Justin Trudeau, se dit en faveur de la légalisation.
Selon M. Sullivan, la légalisation de la marijuana sera de plus en plus attrayante pour les gouvernements aux prises avec d'importants déficits. «Le marché du tabac est en déclin et de nombreux États ont besoin des recettes fiscales qui y sont liées.»
