La planète des «investissements socialement responsables» (ISR) comporte plusieurs zones d'ombres. Une récente conférence internationale a donné un coup de projecteur fort éclairant en la matière.
Tenue la semaine dernière au pays des Helvètes et de l'argent discret, la conférence Geneva Forum for Sustainable Investment (GFSI) a permis de faire le point sur certaines idées reçues.
Tout d'abord, c'est l'Europe, et non les États-Unbis, qui constitue le premier marché mondial de l'ISM. Ainsi, l'an dernier, les fonds ISR européens ont attiré des capitaux, contrairement aux produits traditionnels qui ont enregistré des sorties nettes d'argent. Toutefois, les États-Unis d'Obama sont à surveiller. «L'arrivée du président Barack Obama et les volets environnementaux de son plan de relance changent la pensée dans le pays. Les institutionnels perdent leur malaise à parler d'environnement et de social», estime un consultant cité par le journal Le Temps qui a couvert la conférence.
Du point de vue des investisseurs, les entreprises les plus intéressantes se spécialisent dans la recherche d'efficience énergétique des bâtiments. «Mais les sociétés les plus intéressantes ne sont pas forcément cotées», prévient un spécialiste.
De plus, a dit Guido Palazzo, professeur à l'Université de Lausanne, il est impossible d'établir un lien entre la responsabilité et la performance financière. Les promesses de rendements provenant de fonds et produits dits socialement responsables ne sont donc pas à prendre au pied de la lettre. On investit dans le socialement responsable avant tout par conviction.
