On croyait l’industrie américaine, et notamment son secteur de l’exportation résiliente aux chocs financiers. Les économistes sont forcés de revoir leur copie au vu de la publication du dernier indice ISM (Institute for Supply Management) qui recule à 43,5 points.
Ce seuil est inférieur au niveau auquel il était tombé au plus bas de la dernière récession en octobre 2001. Les économistes anticipaient un niveau de 49,5, soit légèrement en dessous du seuil de 50 jugé comme la ligne qui démarque la récession de l’activité normale.
"Ce rapport contribue à alimenter le pessimisme pour les perspectives à court terme pour l'économie qui est déjà confrontée au resserrement du crédit", commente Paul Ferley, économiste à la RBC.
Le recul provient principalement du secteur de l’automobile. Cependant, selon les dernières statistiques tous les secteurs sont en recul, y compris le sacro-saint secteur de l’exportation qui avait été la béquille de l’économie américaine depuis le début de la crise financière.
Cette fois, non seulement le consommateur américain engorgé de dettes ne dépense plus, mais les pays émergents confrontés eux-aussi au ralentissement ont serré la vis. L’indice ISM des commandes de l’étranger a chuté à 52 points en septembre contre 57 points en août.
Par ailleurs, les chiffres du chômage, publiés mercredi, indiquent une perte de 8 000 emplois en septembre contre une perte de 37 000 en août.
La secteur de la construction s’est aussi contracté et affiche un recul de 1,4% en août.