Le sondage La Presse Canadienne-Harris-Decima révèle que 67 % des répondants estiment que l'environnement et les problèmes économiques ont une importance égale. Et seulement 26 % des répondants croient, qu'au contraire, l'environnement devrait passer en second plan.

Ces croyances semblent généralement partagées au sein de la population canadienne, peu importe le sexe des répondants, leurs revenus annuels, leur affiliation politique ou leur lieu de résidence. Toutefois, les hommes, les partisans conservateurs et les Canadiens vivant dans l'ouest du pays ont tendance à dire que l'économie est prioritaire.

Cependant, même parmi les Canadiens affiliés au Parti conservateur, une majorité de 53% d'entre eux pensent que l'économie ne devrait pas prendre le pas sur l'environnement.

De plus, une majorité des répondants estiment que le gouvernement n'en fait pas assez pour l'environnement, et 74% d'entre eux croient que les mesures prises par Ottawa à ce sujet ne vont pas assez loin.

Le vice-président de la firme de sondage Harris-Decima, Jeff Walker, affirme que les résultats sont surprenants puisque normalement, en temps de crise économique, les enjeux qui n'y sont pas liés sont souvent mis en veilleuse.

Le sondage, réalisé grâce à une enquête téléphonique, a été effectué auprès de 1000 Canadiens dans la dernière semaine du mois de juillet. Sa marge d'erreur est de 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.

L'enquête révèle également que les Canadiens commencent à faire leur bout de chemin pour protéger l'environnement puisque 73% des personnes interrogées disent poser plus de gestes en faveur de l'environnement qu'il y a un an.

Et un nombre semblable d'entre eux, soit 71%, affirment que les enjeux environnementaux sont devenus plus importants dans leur vie personnelle qu'il y a quelques années.

Etonnamment, la plupart des Canadiens interrogés semblent estimer que les produits et services bons pour l'environnement sont relativement abordables. Alors que 60% des répondants estiment qu'ils leur en coûte plus à court terme, 46% affirment que ces coûts seront amortis à long terme et 39% croient l'inverse.