Les citoyens de Répentigny peuvent boire l'eau du robinet: elle n'est pas contaminée par le trichloroéthylène (TCE), un dégraissant industriel utilisée dans la fabrication d’armements.
C'est ce qu'affirment les autorités municipales. Elles soulignent, rapporte la dernière édition de l'Hebdo Rive Nord (19 février), que l'eau qui coule dans les robinets provient de la rivière L'Assomption et qu'elle est filtrée par la station de purification de Repentigny. Or, l'entreprise General Dynamics Produits de défense, située dans le secteur Le Gardeur de Repentigny, utilise bel et bien du TCE, mais elle dispose de son propre système de traitement des eaux.
En début février, l'organisme écologiste Eau Secours! évoquait la possibilité que des entreprises de Repentigny et de Nicolet puissent contaminer l'eau potable de ces municipalités, au même titre qu'à Shannon. Un recours collectif a d'ailleurs été intenté par les citoyens de ce village. Ils veulent prouver le lien entre 200 maladies graves ou cancers qui ont touché les citoyens et l'inaction du ministère fédéral de la Défense, de la multinationale General Dynamics et d'une filiale de SNC-Lavalin à réagir à la contamination de la nappe phréatique avec du TCE, qui proviendrait de la base militaire de Valcartier.
Interviewée par l'Hebdo Rive Nord, la présidente d'Eau Secours!, Martine Ouellet, dit que «l'eau que les citoyens de Repentigny boivent n'est peut-être pas contaminée, mais cela ne veut pas dire que la nappe souterraine ne l'est pas. Vous savez, vaut mieux prévenir que guérir. On demande au ministère de rendre publiques les informations qu'il possède concernant les tests qu'il a fait ou fera. Nous croyons que ce n'est pas à la Ville de Repentigny de faire des tests, mais au ministère».
En février 2006, General Dynamics faisait l'acquisition des sites de SNC-Tech de Nicolet. La vente de ce fabriquant de munitions destinées à l'industrie militaire était alors évaluée à 315 M$.
