Le lendemain, le commandant de la marine iranienne, l'amiral Habibollah Sayyari, a souligné qu'il était "très facile" pour l'Iran de fermer le détroit, tout en estimant qu'une telle mesure n'était pas nécessaire pour l'instant.
Réagissant à ces menaces, Washington a mis en garde Téhéran mercredi soir, en affirmant qu'"aucune perturbation du trafic maritime dans le détroit d'Ormuz ne sera tolérée".
Les Etats-Unis maintiennent dans le Golfe une présence navale puissante, avec notamment la Ve flotte, basée à Bahreïn.
Le général Salami a vivement répliqué jeudi aux déclarations américaines: "Lorsque les intérêts vitaux de l'Iran sont menacés, nous répondons à la menace par la menace (en mettant) en oeuvre notre stratégie de défense" sans attendre la "permission" des autres pays, en particulier des Etats-Unis, a-t-il martelé, selon l'agence Fars.
Dans ce contexte tendu, l'amiral Mahmoud Moussavi, porte-parole des manoeuvres navales iraniennes, a affirmé jeudi matin qu'un avion de surveillance avait "identifié un porte-avions américain dans la zone des manoeuvres où sont déployés des navires iraniens et a pris des photos et des films".
La télévision iranienne a diffusé ces images qui montrent d'assez près un porte-avions américain entrant, sans escorte, "en mer d'Oman" depuis le Golfe après avoir transité par le détroit d'Ormuz. Le porte-avions semble être l'USS John C. Stennis, l'un des plus grands bâtiments de guerre de la marine des Etats-Unis.
"Cela montre que la marine iranienne observe et surveille tous les mouvements des forces (étrangères) dans la zone", a souligné l'amiral Moussavi, ajoutant: "Nous conseillons aux forces étrangères non régionales de prendre au sérieux nos avertissements" de ne pas entrer dans la zone des manoeuvres conformément aux règles internationales.