Couper dans le gras
Bien qu’elle aurait souhaité que le gouvernement renonce à toute hausse d’impôt, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) se dit soulagée qu’il ait entendu l'appel des PME, notamment, en ce qui a trait à l'imposition des gains en capital et des dividendes.
«Une hausse de l'imposition des dividendes et des gains en capital aurait été particulièrement douloureuse pour les propriétaires de PME», a dit dans un communiqué Martine Hébert, vice-présidente pour le Québec de la FCEI.
Pour favoriser la croissance économique, le Québec doit maintenir sa compétitivité fiscale et, sur ce plan, la province est toujours en queue de peloton, signale la FCEI.
Selon le regroupement, la solution pour rééquilibrer les finances publiques passe par un contrôle plus serré et une réduction des dépenses de l'État plutôt que par l'augmentation du fardeau fiscal.
«L'État québécois souffre d'embonpoint à plusieurs égards. Il y a moyen de couper dans le gras. Pensons, par exemple, aux gains d'efficacité que l'on pourrait faire à Hydro-Québec, dans le cadre d'une révision des programmes ou encore en éliminant certaines structures qui n'ont plus leur raison d'être», ajoute Mme Hébert.
À l’instar de ses pairs, Alain Kirouac, président et chef de la direction de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ), souligne que le renoncement à la hausse d’imposition sur les gains en capital et les revenus de dividendes ainsi que l’abandon de l’aspect rétroactif répondent aux préoccupations émises par le milieu des affaires.
Il s’interroge toutefois sur l’impact qu’une augmentation d’impôt de 1,75 % pourrait avoir sur la tranche de salariés de 100 000 $ et plus.
«Je réitère notre invitation au gouvernement à travailler de pair afin de trouver des solutions qui lui permettent d’atteindre ses objectifs, tout en favorisant le développement économique et nos entreprises, créatrices de richesse et d’emplois.»