Halte à l'exploitation des gisements d'uranium au Québec !

Publié le 15/10/2008 à 11:17

Halte à l'exploitation des gisements d'uranium au Québec !

Publié le 15/10/2008 à 11:17

Par lesaffaires.com
La coalition Pour que le Québec ait meilleure mime ! vient d'ajouter sa voix aux milliers de Québécois qui demandent un moratoire sur l'exploration et l'exploitation des gisements d'uranium, premier maillon de la chaîne du nucléaire. Ils sont de plus en plus nombreux à craindre les risques de contamination de l'environnement en éléments radioactifs. Déjà, les élus municipaux de 13 municipalités du Québec représentant plus de 50 000 personnes ont adopté des résolutions en faveur d'un moratoire sur l'exploitation de gisements d'uranium sur le territoire québécois. En Outaouais notamment, on craint que l'exploitation de gisements d'uranium nuise considérablement à l'industrie récréotouristique, qui joue un grand rôle dans l'économie de la région. D'autres citoyens se mobilisent sur la Côte-Nord et dans la région des Monts-Otis, à la Baie James. En Ontario, plus de 14 municipalités, dont la ville d'Ottawa, représentant près d'un million de personnes ont fait récemment la demande d'un moratoire. Ils n'ont encore reçu aucune réponse des gouvernements du Québec et de l'Ontario. Le Québec compte plusieurs douzaines de projets d'exploration, mais aucune mine n'est encore en exploitation. Gordon Edwards, professeur au collège Vanier de Montréal et président de la Coalition canadienne pour la responsabilité nucléaire, explique les dangers liés à l'uranium : "L'extraction de l'uranium génère des milliers de tonnes de résidus contenant des éléments radioactifs tels que le radon, le thorium et d'autres sous-produits issus de la fission de l'uranium. Ces éléments peuvent contaminer l'environnement pour des centaines de milliers d'années et affecter la santé humaine s'ils se retrouvent dans les cours d'eau ou dans la chaîne alimentaire. Les vents peuvent également transporter des poussières contenant des éléments radioactifs sur de longues distances." La Colombie-britannique a établi un moratoire permanent en avril dernier. La Nouvelle-Écosse en maintient un depuis 1982. Au Labrador, les Inuits viennent d'instaurer un moratoire de trois ans (2008-2011), le temps d'établir un plan d'utilisation du territoire. Dangereux, l'uranium ? La France, où l'énergie nucléaire est très développée, a connu, l'été dernier, une série noire d'incidents. Coup sur coup, trois usines ont connu de graves défaillances. Dix-huit mètres cubes d'une solutio contenant 75 kilos d'uranium ont été déversés dans les rivières, la radioactivité a atteint un pic 1 000 fos supérieur aux normes admises par l'Organisation mondiale de la santé. Le magazine Capital (octobre 2008) a fait enquôte et a découvert que les incidents dans la chaine de production atomique sont monnaie courante : rien que l'année dernière, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en a dénombré 842, dont 86 graves. L'Hexagona abrite plusieurs centaines de sites à problèmes, dont 210 anciennes mines d'uranium. Huit d'entre elles ont laissé sur place 50 millions de tonnes de scories et de boues toxiques. Charriés par les eaux souterraines et les ruisseaux, leurs radionucléides finissent dans le cultures et dans les prés, puis dans les assiettes des citoyens, via les légumes, le lait et le bétail. Le magazine note toutefois que les nouvelles installations sont généralement bien sécurisées. "Les pollutions les plus préoccupantes datent d'une époque où on ignorait encore les processus de contamination", justifie Charles-Antoine Louët, chef de la division lyonnaise de l'ASN. La question à se poser : qu'ignore-t-on aujourd'hui que l'on découvrira demain ?

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