L'édifice de la Banque de Grèce. Photo : Bloomberg.
Le second plan de sauvetage de la Grèce, qui comprend une participation du secteur privé et qui a été approuvé par les dirigeants de la zone euro, représente un « défaut restreint » de la République hellénique, a affirmé l'agence de notation Fitch ce matin.
Le plan de 109 milliards d'euros a notamment pour conséquence de réduire de 20 % la valeur que représente la dette grecque pour les banques et les autres détenteurs d'obligations, constate Fitch, puisque le pays pourra se financer avec des taux d'intérêt moindres.
Dans ce cadre, les banques et les investisseurs privés contribueront à hauteur de 50 milliards d'euros, par le biais de roulement, d'échange ou de revente d'obligations souveraines grecques.
Ce nouveau plan d'aide, mis en oeuvre par les 17 pays de la zone euro et le FMI (Fonds monétaire international), vient s'ajouter à celui de 110 milliards d'euros déjà accordé à la Grèce en mai 2010.
Selon Fitch, « tout échange qui offre des titres de dettes comportant des conditions moindres que les conditions actuelles de la présente dette et où le pays est sujet à une détresse financière constitue un défaut de paiement ».
D'ailleurs, les agences de notation s'attendaient à ce que le plan de refinancement de la dette grecque résulte en un défaut de paiement selon leurs définitions habituelles.
Fitch a affirmé qu'elle placera la note de la Grèce en défaut restreint lorsque l'entente sera en vigueur et qu'elle accordera de nouvelles notes aux nouvelles obligations lorsqu'elles seront émises.
Ces nouvelles notes seront probablement à un niveau de titre de pacotille, a affirmé l'agence.
D'après MarketWatch.
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