Un mauvais système, selon le C.D. Howe Institute
Daniel Schwanen, vice-président à la recherche à l'Institut C.D. Howe, souligne que la présence de systèmes de la gestion de l'offre ailleurs dans le monde ne justifie pas pour autant son existence au Canada. «Ce système a pour effet de faire augmenter les prix au détail et d'empêcher les exportations canadiennes de lait, d'oeufs et de volaille.»
L'Organisation mondiale du commerce (OMC) - qui régule les échanges internationaux - tolère ce système au Canada. Par contre, elle interdit au Canada d'exporter du lait de vache, puisqu'il bloque les importations de lait.
Daniel Schwanen rappelle que l'Australie - qui a pratiquement inventé la gestion de l'offre dans les années 1920 - a éliminé le soutien aux prix du lait et les quotas d'importation en 2000. Malgré l'impact sur les producteurs, l'industrie s'est adaptée et elle est devenue plus concurrentielle, selon lui. «Les producteurs australiens exportent dans l'ensemble de l'Asie, où la demande en produits laitiers est de plus en plus forte.»
Les pays de l'Union européenne, dit-il, ont aussi aboli leur système de la gestion de l'offre, pour les remplacer par des subventions versées directement aux producteurs agricoles par les gouvernements. Mais selon l'UPA, non seulement ces mesures manquent de transparence, mais elles entraînent aussi des «distorsions considérables» sur les marchés agricoles dans le monde.