Fed: une hausse d’un quart de point est attendue

Publié le 31/01/2023 à 10:34

Fed: une hausse d’un quart de point est attendue

Publié le 31/01/2023 à 10:34

Par AFP

La banque centrale américaine a entamé mardi matin sa première réunion de l’année. (Photo: Getty Images)

Washington — La banque centrale américaine (Fed) a entamé mardi matin sa première réunion de l’année, à l’issue de laquelle une nouvelle hausse des taux est attendue, moins forte toutefois que les précédentes, car l’activité économique et l’inflation montrent des signes de ralentissement.

La réunion du comité de politique monétaire (FOMC) «a débuté à 10h comme prévu», a précisé à l’AFP un porte-parole de la banque centrale américaine. Elle s’achèvera mercredi à la mi-journée.Le FOMC devrait relever, pour la septième fois d’affilée, les taux, actuellement situés dans une fourchette de 4,25 à 4,50%.

Mais après plusieurs hausses inhabituellement élevées, d’un demi-point de pourcentage, et même de trois-quarts de points, la Fed devrait revenir à une hausse plus habituelle, d’un quart de point seulement, soit 25 points de base.

Relever ainsi le taux directeur est «prudent compte tenu du ralentissement de l’inflation des salaires et des prix et des chiffres faibles de l’activité» économique, relève Steve Englander, responsable de la macro-économie américaine pour Standard Chartered et ancien économiste à la Fed, dans une note.

«Dans la mesure où nous partions de taux proches de zéro au printemps, il était nécessaire d’agir rapidement. (…) Il m’apparaît qu’il est désormais temps de ralentir le rythme, sans le stopper», avait déclaré, le 20 janvier, Christopher Waller, un gouverneur de la Fed.

La décision sera annoncée dans un communiqué de presse publié mercredi à 14h, et le président de la Fed, Jerome Powell, tiendra une conférence de presse trente minutes plus tard.

Les effets des hausses de taux ne sont pas immédiats, il leur faut des mois pour se faire pleinement sentir. Ces relèvements font à leur tour grimper les taux d’intérêt des crédits, que ce soient des prêts immobiliers, automobiles, ou encore à la consommation.

Ils réduisent le pouvoir d’achat des ménages, qui achètent moins, ce qui desserre la pression sur les prix.

L’inflation a ainsi ralenti en décembre à 5,0% sur un an contre 5,5% le mois précédent, selon l’indice PCE, privilégié par la Fed. Elle reste cependant bien supérieure aux 2% que vise l’institution monétaire.

Une autre mesure de l’inflation, l’indice CPI, sur laquelle sont indexées les retraites, a aussi montré un fort ralentissement en décembre, à 6,5% sur un an contre 7,1%.

Mais, la consommation étant le moteur de l’économie américaine, un resserrement trop fort pourrait conduire à une récession.

Sur le même sujet

Banque du Canada: jusqu'à cinq baisses de taux d'ici juin 2025

14/06/2024 | Denis Lalonde

BALADO. Les données américaines sur l’inflation pourraient conforter la Banque du Canada dans ses baisses de taux.

L'évolution des taux directeurs de la Fed depuis 2020

Mis à jour le 12/06/2024 | Les Affaires

Voici le bilan des trois dernières années de la politique monétaire américaine.

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.