Exportation d'eau: l'IEDM relance le débat

Publié le 15/07/2009 à 14:03

Exportation d'eau: l'IEDM relance le débat

Publié le 15/07/2009 à 14:03

Par lesaffaires.com

La mise en réserve des eaux de crues de trois rivières de la Baie James et leur canalisation dans l’Outaouais généreraient des revenus annuels de 2 G$ en énergie électrique et de 7,5 G$ en exportation d'eau aux États-Unis.

C'est ce qu'avance l’Institut économique de Montréal (IEDM), dans une note de recherche publiée aujourd'hui. Écrite par un ingénieur à la retraite d'Hydro-Québec, cet estimé relance une nouvelle fois le débat sur l'exportation d'eau.

L'IEDM propose d’accumuler les surplus d’eau des crues saisonnières des rivières Broadback, Waswanipi et Bell qui se jettent dans la Baie James, de les pomper et de les acheminer jusqu’à la rivière Outaouais et au fleuve Saint-Laurent.

Les centrales hydroélectriques fourniraient une quantité nette de 14 TWh d’hydroélectricité. La valeur de l’eau exportée est estimée sur la base d'un coût de dessalement de 0,85$ par mètre cube.

Le coût de réalisation total du projet serait de 15 G$, soit un peu plus du double du coût du complexe La Romaine, évalué à 6,5 G$.

Impact «limité» sur l’environnement

L'IEDM prétend que ce projet n'aurait qu'un un impact «limité» sur l’environnement. Environ 860 des 1,200 km de la rivière des Outaouais sont constitués de lacs et de réservoirs qui demeureraient inchangés. Les rivières aménagées ne seraient pas asséchées et la surface des terres immergées serait peu importante.

L’auteur de ce projet, Pierre Gingras, est un retraité de 31 ans d'expérience dans la construction d’ouvrages hydroélectriques, dont 17 à titre de responsable de l’unité de planification et d’estimation des grands projets chez Hydro-Québec. Il a collaboré à la réalisation des complexesManicouagan, Aux Outardes et Baie James.

Le débat reprend

Il y a un peu moins d'un an, l'Institut publiait un rapport de l'universitaire Marcel Boyer estimant que Québec pourrait récolter 6,5 G$ en exportant de l'eau en vrac. Connu pour ses prises de position dites néo-libérales, l'IEDM avait alors reçu une volée de bois vert des milieux écologistes. Par exemple, la présidente de la coalition Eau-Secours, Martine Ouellet, avait qualifié cette proposition de «totalement farfelue sur le plan économique et d'inacceptable sur les plans éthique et environnemental».

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