Alors que l'élimination graduelle du sou noir doit s'amorcer dans un mois, certains appellent déjà à abandonner aussi la pièce de cinq cents.
La Monnaie royale canadienne commencera à rassembler les pièces d'un cent le 4 février pour les fondre et les recycler, alors que quelque six milliards de sous noirs doivent être délaissés par les Canadiens au cours des six prochaines années.
Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, en a surpris plusieurs avec cette annonce dans le budget de mars 2012, faisant valoir que la pièce d'un cent était devenue une nuisance.
Un ancien économiste de la Banque du Canada affirme désormais que la pièce de cinq cents est également obsolète et estime qu'elle devrait être la prochaine à prendre sa disparaître de la vie économique.
Jean-Pierre Aubry, un retraité ayant oeuvré pendant 30 ans à la Banque du Canada, fut l'un des plus importants défenseurs de l'abandon de la pièce d'un cent.
Dans des documents produits pour le groupe Desjardins au cours des dernières années, M. Aubry a utilisé des modèles économiques pour faire valoir que le sou noir aurait en fait dû être éliminé vers l'année 1982.
Cette période a représenté un tournant, alors que davantage de Canadiens accumulaient des pièces d'un cent sans les utiliser et que la Monnaie royale devait en produire des milliards de plus pour fournir les détaillants, coûtant au gouvernement jusqu'à 11 millions $ annuellement.