Élaboré avec une coopérative, un projet éolien du Bas-Saint-Laurent est en difficultés. Preuve que l'implication aux couleurs dites communautaires n'est pas une panacée à la diffusion de l'information.
Le promoteur SkyPower compte ériger dans la région de Grand-Métis, dans le Bas-Saint-Laurent, un parc de 12 éoliennes (25 MGW) en collaboration avec la Coop de solidarité de l'énergie renouvelable de La Mitis.
Or, une cinquantaine de citoyens de Grand-Métis viennent d'exprimer de vives inquiétudes par rapport aux impacts de ce projet de 40 M$. Lors d'une réunion publique tenue le 2 juillet dernier, les citoyens se sont dits inquiets de la gestion des matières résiduelles, du démantèlement des éoliennes au terme du contrat de 20 ans, de leur impact sur la santé humaine, de l'entretien des tours, des redevances ... et de l'état des paysages.
«Pourquoi vous obstinez-vous à vouloir implanter ça dans le plus beau site. Y a pas d'argent pour acheter ça» a dit un citoyen. «Comment la population peut prendre une décision éclairée sans avoir l'information qui sera déposée au BAPE. Rendu à cette étape, on voit rarement un projet refusé» a dit une autre une citoyenne inquiète des impacts du projet sur le paysage.
Si vous n'en voulez pas, on ne vous obstine pas
«Si vous n'en voulez pas, on ne vous obstine pas. Dites-le moi le plus vite possible pour que je m'en aille ailleurs», a alors rétorqué le porte-parole de SkyPower.
Daniel Brassard, directeur du développement chez SkyPower, a expliqué pourquoi son entreprise ciblait des espaces bordant le fleuve. «Le vent diminue de 20 % à mesure que l'on entre dans les terres», a-t-il dit.
Un référendum sera tenu à Grand-Métis, à ce sujet, en novembre prochain.