Réaction de la FTQ-Construction
La FTQ-Construction a fait savoir, par voie de communiqué, qu'elle étudiait le jugement "et les moyens disponibles pour contester la décision". Elle se dit "convaincue que la preuve ne démontre pas la culpabilité de l'organisation dans ce dossier".
La FTQ-Construction rappelle que durant les deux dernières années, "trois jugements différents avaient permis d'acquitter des représentants de syndicats locaux membres de la FTQ-Construction qui avaient été faussement accusés d'intimidation".
Le directeur général de la FTQ-Construction, Yves Ouellet, affirme que "notre organisation n'a jamais encouragé l'intimidation et ne le fera jamais".
Le principe du placement syndical, qui est en cause dans ce dossier, a depuis été aboli par une loi.
Toutefois, la Commission de la construction du Québec n'ayant pas réussi à implanter à temps son propre système de référence de la main-d'oeuvre, le gouvernement lui a accordé un délai. Le nouveau système de référence des ouvriers doit entrer en vigueur en septembre prochain.
La CSN semble toutefois craindre que les grands syndicats de la construction puissent encore influer sur le cours des choses, même si le placement d'ouvriers par les syndicats n'est plus autorisé.
"Nous espérons qu'on va faire abstraction de tout lien avec du placement syndical et qu'on se retrouve avec un véritable système de référence entre les employeurs et les travailleurs, contrôlé par la Commission de la construction du Québec, sinon les pratiques qui ont été dénoncées dans la décision de la CRT vont se poursuivre", a affirmé le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.