«Le taux de chômage de l'agglomération de Montréal est actuellement de 3 points de pourcentage plus élevé qu'ailleurs au Québec. C'est une situation pour le moins préoccupante pour une métropole dont dépend 50 % de l'économie du Québec », a rappelé en ouverture de débat, Michel Leblanc, président et chef de la direction de la CCMM.
Sur le dernier enjeu de l’organisation politique, deux des trois partis représentés auront déçu la Chambre qui espéraient un engagement ferme de régler le «problème de surgouvernance qui afflige Montréal».
Alors que la CAQ a milité en faveur d’une plus grande concentration des pouvoirs de décision vers le centre de Montréal et l’établissement pour Montréal d’un nouveau pacte fiscal, le PLQ et le PQ ont tour à tour rejeté l’idée de modifier la structure de gouvernance actuelle de la métropole
Pierre Moreau a vanté le statu quo. «Nous respectons et faisons confiance aux élus municipaux», a-t-il dit, alors que Mme De Courcy, du PQ, a dit préféré travailler «sur les consensus», plutôt que sur la réduction du nombre d’élus et d’arrondissements. Par contre, elle a annoncé qu'une fois au pouvoir, le Parti québécois créerait un ministère de la Métropole «afin de cesser d'affaiblir Montréal en continuant de travailler en silot comme on le fait actuellement». Une annonce surprise qui a été accueillie avec enchantement par le président de la Chambre, Michel Leblanc.
Soutenant que Montréal souffre d'une structure qu'il qualifie de «dysfonctionnelle», résultat du mouvement de défusion autorisé par le gouvernement libéral de Jean Charest, Stéphane Le Bouyonnec a souligné le fait que New York (8,2 M d'habitants) et Toronto (2,6M), comptent chacune deux fois moins d'élus (51 pour New York et 40 pour Toronto) que Montréal, qui en compte une centaine. «Il faut changer cela, ça ne marche pas. Chez nous, on reconnaît que Montréal doit être le moteur économique du Québec», a-t-il dit.