Crédit: Bloomberg
Au rythme actuel des recherches, il faudra attendre encore 90 ans avant que des technologies de remplacement au pétrole ne soient disponibles, selon une étude de l'Université de Californie, Davis.
L'étude publiée le 8 novembre dernier dans la revue Environmental Science & Technology se base sur les attentes des marchés boursiers. Selon cette théorie, les investisseurs à long terme sont de bons indicateurs à savoir si de nouvelles technologies deviendront choses courantes et quand ce sera le cas.
«Nos résultats suggèrent que beaucoup de temps sera nécessaire avant que des carburants de remplacement renouvelables puissent être autosuffisants, à tout le moins, dans une perspective de marché», a déclaré Debbie Niemeier, l'une des auteures de l'étude.
La capitalisation boursière (basée sur les cours de l'action) et les dividendes en provenance des entreprises pétrolières publiques et des compagnies d'énergie alternatives sont deux éléments-clés de cette nouvelle théorie. D'autres analystes ont déjà utilisé des équations semblables pour prédire des événements liés à la finance, à la politique et aux sports.
«Les investisseurs sophistiqués ont tendance à déployer des efforts considérables dans la collecte, le traitement et la compréhension des informations pertinentes aux futurs flux de trésorerie payés par des titres», a commenté Nataliya Malyshkina, coauteure de l'étude. «En conséquence, les prévisions du marché concernant des événements futurs qui représentent des prédictions consensuelles de la part d'un grand nombre d'investisseurs ont tendances à être relativement adéquates.»
Ainsi, la professeure Niemeier indique que les résultats de cette nouvelle étude lancent un avertissement sur le fait que les cibles actuelles en matière de carburant renouvelable ne sont pas assez ambitieuses pour prévenir les dommages à la société, au développement économique et aux écosystèmes naturels.
«Nous avons besoin d'élan politique plus fort pour pousser le développement de ces technologies de remplacement alternatives», a ajouté Mme Niemeier.
Source : UC Davis