Fusions et acquisitions : le rôle du Canada est négligeable dans le secteur des énergies renouvelables

Publié le 16/11/2010 à 18:50, mis à jour le 27/02/2011 à 21:53

Fusions et acquisitions : le rôle du Canada est négligeable dans le secteur des énergies renouvelables

Publié le 16/11/2010 à 18:50, mis à jour le 27/02/2011 à 21:53

Le Canada ne participe pas beaucoup à la vague des fusions et acquisitions qui atteint actuellement des volumes records dans le secteur de l'énergie renouvelable, selon un rapport de PricewaterhouseCoopers.

La multiplication de ces transactions est un phénomène qui a surtout touché les sociétés d'Europe et d'Asie et qui s'est moins manifesté en Amérique du Nord. En 2010, 321 transactions ont été annoncées à l'échelle internationale dans le secteur de l'énergie renouvelable.

La part du Canada dans les transactions en Amérique du Nord a d'ailleurs diminué. En 2010, seulement 22 % des transactions visaient une société canadienne, comparativement à 34 % en 2009 et 30 % en 2008. Selon PwC, cela représente bien moins que la moyenne des secteurs de l'énergie et des mines dans lesquels les transactions mondiales visant des sociétés canadiennes étaient en moyenne de 10 % à 20 % plus élevées.

Les trois quarts des regroupements dans le secteur de l'énergie renouvelable à ce jour au Canada portaient sur des sociétés dans les secteurs éolien, solaire et hydroélectrique, tandis que ceux des biocarburants, des sources diversifiées et d'autres formes d'énergie renouvelable représentaient les 25 % restants. Les volumes d'opérations dans le secteur hydroélectrique sont les plus élevés, en hausse de 18 % par rapport à 2009, alors que dans le solaire, ils ont augmenté de 16 %. Dans l'éolien, les volumes sont de 50 % inférieurs à ceux de 2009, mais cela s'explique en partie par les incitations réglementaires qui avaient provoqué une vague exceptionnelle de regroupements l'an dernier, explique le rapport.

«Selon les statistiques, le Canada n'a pas été aussi actif que d'autres pays dernièrement, mais notre marché est prêt pour un important changement dans les transactions mondiales portant sur l'énergie renouvelable», écrit Nicolas Marcoux, leader du groupe Conseils et Transactions de PwC Montréal.

Le rapport présente six raisons pour lesquelles les Canadiens seront aux avant-postes des regroupements d'entreprises dans le secteur de l'énergie mondiale à l'avenir :

-Le maintien d'une réglementation canadienne dynamique stimulera l'activité dans les secteurs du capital-risque et de l'investissement privé. Les subventions de l'État et le soutien public au secteur assurent une certaine clarté au rendement économique d'un projet dans le secteur de l'énergie renouvelable. Cela tend à stimuler l'activité d'investissement en capital-risque, d'investissement des sociétés et d'investissement privé.

-La maturité du secteur, conjuguée à un accès limité à du financement, stimulera une consolidation horizontale et verticale. Le secteur canadien a atteint la maturité requise pour une période de rationalisation. Beaucoup de projets parviennent au stade ultime et sont prêts pour la construction, mais les sociétés de mise en valeur plus petites continueront à avoir des difficultés à trouver du financement pour leurs projets, ce qui suscitera une multiplication des fusions et acquisitions dans le secteur.

-Le cadre de responsabilité sociale des entreprises canadiennes provoquera une vague d'investissements et de fusions pour répondre à la demande d'énergie propre des sociétés. Partout au Canada, de grandes sociétés comme Loblaw et IKEA ont annoncé des plans d'installation de panneaux solaires sur certains de leurs établissements. La capacité de production d'énergie renouvelable devra augmenter pour répondre à une demande croissante des sociétés canadiennes.

-Les rendements indexés au taux d'inflation offerts par les projets d'énergie renouvelable attireront des investissements institutionnels. Dans le climat d'investissement actuel, les fonds cherchent de plus en plus des placements qui peuvent assurer des rendements à long terme indexés à l'inflation. Par conséquent, nous nous attendons à ce que des projets subventionnés par l'État canadien, qui, dans les faits, représentent des rentes garanties indexées à l'inflation, soient des cibles très intéressantes pour les investisseurs institutionnels et les caisses de retraite.

-Les possibilités de croissance à long terme dans le secteur de l'énergie renouvelable inciteront les sociétés de services publics, de pétrole et de gaz à effectuer des achats opportunistes sur la scène canadienne. Sachant que les sources d'énergie renouvelable ne répondent actuellement qu'à une fraction des besoins d'énergie du monde, les possibilités de croissance à long terme dans le secteur sont manifestes.

-La croissance des marchés émergents incitera les Canadiens à «regarder au-delà de la frontière américaine». Le Brésil, la Chine et l'Inde figurent parmi les régions qui connaissent la plus forte croissance dans le secteur de l'énergie renouvelable au monde. Pour aider à répondre à la demande d'une manière durable, les gouvernements de ces pays mettent en place de nombreux programmes incitatifs pour les producteurs d'énergie propre et d'autres subventions.

«Le secteur de l'énergie renouvelable canadien voit s'ouvrir devant lui un avenir brillant. Avec les bonnes politiques à long terme et un accès continu à des capitaux, notre pays pourrait être à l'avant-plan des secteurs les plus cruciaux du monde de ce millénaire», écrit M. Marcoux.

 

 

 

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