28 janvier. Des pirates informatiques envoient des milliers de courriels à des opérateurs de nombreuses sociétés européennes, néo-zélandaises et japonaises. En Allemagne, plus de 2000 courriels prétendant provenir de la German Emissions Trading Authority - organisme allemand responsable des échanges de quotas d'émissions - ont été envoyés.
Les courriels demandaient aux opérateurs de recréer leurs comptes afin d'optimiser la sécurité de ceux-ci. Toutefois, le lien qui leur était proposé les dirigeait vers un site Internet frauduleux. Résultat : plusieurs opérateurs ont ainsi révélé leurs codes d'identification et leurs mots de passe.
Selon le quotidien allemand Financial Times Deutschland (FTD), les cyberpirates ont ainsi mis la main sur des droits pour les revendre aussitôt, une opération qui aurait touché notamment l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Espagne, la Belgique, le Danemark, l'Italie et la Grèce.
Le FTD fait état d'au moins neuf cas de vols de droits à polluer en Allemagne, dont l'un aurait coûté 1,5 million d'euros à une PME. L'attaque a entraîné la fermeture des registres carbones dans 13 pays en Europe.
L'AFP écrit que l'Union européenne compte renforcer la sécurité pour les transactions sur son marché d'échanges de droits à polluer. Les procédures de sécurité permettant aux opérateurs de ce marché de se connecter à la plate-forme de transaction en ligne du marché de l'UE (Emissions Trading System, ETS) vont être "revues".
Sources: AFP et Financial Times Deutschland