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N’en déplaise aux adeptes du libre marché, le gouvernement doit continuer à intervenir dans le secteur agricole, a plaidé Denis Richard, le président de la Coop fédérée, devant les membres du Cercle canadien de Montréal.
La production du lait, de la volaille et des œufs sont protégés par la gestion de l’offre au Canada, qui assure une stabilité des prix. Selon M. Richard, ces politiques ont été adoptées pour mettre fin à une «volatilité chaotique» des prix à la fin des années 1960.
« La volatilité s’expliquait, et s’explique encore aujourd’hui, par des réalités économiques, qui sont propres à l’agriculture, amplifiée par un contexte favorable à la spéculation outrancière», a défendu M. Richard.
M. Richard se porte à la défense du système de la gestion de l’offre tandis que cette politique est remise en question au moment où le Canada souhaite participer à la création d’une zone de libre-échange dans la région Asie-Pacifique
Cet été, le gouvernement a officiellement joint les négociateurs, soit les membres du Partenariat transpacifique (PTP). Les politiques de gestion de l’offre ont cependant ralenti l’inclusion du Canada dans le rang des négociateurs participants. Le premier ministre Stephen Harper a promis de ne pas remettre en cause cette politique.
Malgré cette promesse, la possibilité de voir cette politique abolie a fait couler beaucoup d’encre tant du côté de ses défenseurs que de ses détracteurs.