La direction de Bell prend les grands moyens pour montrer son engagement envers la création de contenu francophone Photo:Bloomberg
Bell et le Cirque du Soleil vont s’associer en vue de créer du contenu. Elles lanceront une coentreprise culturelle. L'annonce de mardi survient moins de deux semaines après la promesse de BCE d'investir 80 millions dans la programmation québécoise.
Le siège social de la coentreprise, dont le nom n'est pas encore connu, sera installé à Montréal. Elle aura son propre conseil d’administration, composé d’administrateurs des deux sociétés.
Le contenu produit par l’entité sera destiné à la télévision, au cinéma, au jeu vidéo et aux autres plateformes numériques.
Bell n’a pas précisé le montant qui sera investi dans cette entité. La société parle d’un investissement de « plusieurs millions de dollars ». « Collaborer étroitement avec le Cirque du Soleil cadre parfaitement avec l’engagement de Bell de rendre le meilleur contenu québécois accessible à un auditoire aussi vaste que possible », affirme George Cope, le pdg de BCE, dans un communiqué.
« Le Cirque du Soleil a toujours propulsé à l’avant-plan les forces créatives du Québec. Tout comme la fusion de Bell avec Astral, cet engagement à investir dans le contenu et la création d’emplois au Québec profitera non seulement aux consommateurs, mais également au secteur québécois de la création et des médias en général », a déclaré Daniel Lamarre, pdg du Cirque du Soleil.
Cette association s’inscrit dans la stratégie de BCE de développer du contenu québécois, affirme la société de télécommunication. Rappelons que BCE tente d’obtenir le feu vert réglementaire pour acheter Astral, propriétaire de chaînes spécialisées et des stations de radios.
Cette transaction a soulevé une levée de boucliers de la part de la concurrence et des regroupements de consommateurs. Parmi les arguments invoqués, on note la concentration du marché entre les mains de BCE et la crainte pour l’offre de contenu culturel original.
Rappelons que Bell s'est récemment engagée à injecter 80 M$ dans la création de nouveaux contenus de langue française, afin de répondre aux craintes exprimées par de nombreux groupes au sujet de la concentration médiatique que l'acquisition d'Astral par le géant des télécommunications entraînerait.
Lisez:
Astral, Bell réplique à ses détracteurs
BCE-Astral : une autre coalition s'oppose à la transaction
Astral-BCE : Option consommateur lance une pétition
