Certes, le scénario est apocalyptique. «Mais si la température augmente entre 0,5 et 2 degrés d'ici à 2050, il est possible que le niveau des mers progresse d'un demi-mètre entraînant d'importants dégâts financiers», a expliqué à l'AFP la responsable Climat et énergie auprès du WWF Suisse, Ulrike Saul.
La côte nord-est des États-Unis est une région qui devrait être «surproportionellement» affectée par la hausse du niveau des mers, qui pourrait ainsi augmenter de 15 centimètres supplémentaires par rapport à la moyenne mondiale.
L'étude souligne qu'à New York seulement, « une élévation du niveau de la mer pourrait être aggravée par une augmentation de la fréquence et de la gravité des tempêtes et ouragans ».
Et il n'y aurait pas que les inondations, car les changements climatiques risquent de susciter des bouleversements qui auront un coût certain. À titre d'exemple, un ouragan de catégorie quatre qui frapperait New York pourrait entraîner plus de 5000 milliards de dollars de dégâts en 2050, contre 1000 milliards à l'heure actuelle, selon l'étude.
À l'occasion d'une entrevue accordée au quotidien français Le Monde, Elise Buckle, chargée de l'énergie et du climat au WWF France avance que les mégalopoles d'Asie risquent d'être les premières victimes des inondations, car elles sont plus proche du niveau de la mer en terme d'altitude. De plus, leur population est très vulnérable : «C'est le cas, par exemple, au Bangladesh ou en Inde, où énormément de personnes ont quitté la campagne pour s'entasser dans des bidonvilles près de la mer », indiquant que ces personnes ont très peu de moyens pour faire face à la montée des eaux.
Comment prévenir ces impacts, aussi bien environnementaux, sociaux qu'économiques et financiers? Selon le WWF et Allianz, les pays industriels devraient réduire leurs émissions de CO2 de 40% d'ici à 2020.