Claudette Carbonneau, la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), a décidé de ne pas solliciter un nouveau mandat. Mme Carbonneau en a fait l'annonce en conseil confédéral aujourd'hui.
Visiblement émue, elle a expliqué à ses militants qu'il était temps pour elle de quitter pour s'occuper de ses deux petits-enfants.
Ce départ survient alors que Mme Carbonneau défendait sur toutes les tribunes ces derniers jours la position du syndicat des employés du Journal de Montréal dans le lock-out qui l'opposait à Quebecor.
« Soyez-en certains, ma décision n'est ni brusque ni précipitée par les événements. S'il y a distorsion dans les perceptions, cela repose davantage, je crois, sur le fait que le dénouement d'un long conflit, indéniablement marquant pour le mouvement, et les préparatifs de notre prochain congrès se sont croisés dans un même espace de temps. Croyez-moi, la décision de solliciter ou non un autre mandat ne peut pas reposer sur un seul dossier comme celui du Journal de Montréal ! », précise la présidente sortante de la CSN.
Elle a reconnu que, contrairement à ses prédécesseurs, elle a connu ses moments plus difficiles à la fin de son mandat plutôt qu’au mi-mandat.
Samedi 26 février, les employés du Journal de Montréal avaient approuvé à 64,1 % la proposition du médiateur pour mettre fin à ce conflit qui durait depuis le 24 janvier 2009.
Le changement de garde marquera la formation du prochain comité exécutif de la CSN, car quatre des six membres sortants ne sollicitent pas de renouvellement de mandat. L’actuel premier vice-président, Louis Roy, est le seul candidat annoncé à la présidence de la centrale syndicale. Le trésorier Pierre Patry vise un autre mandat au même poste.
Avant d’être présidente de la CSN, Claudette Carbonneau était la première vice-présidente de la centrale depuis 1991, écrit-on dans sa biographie. Militante au sein du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l'hôpital Notre-Dame de Montréal, elle agit comme vice-présidente à la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN de 1980 à 1982. En 1985, elle devient secrétaire générale du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), fonction qu'elle occupera jusqu'en 1991. Depuis novembre 2006, elle est également à la vice-présidence de la Confédération syndicale internationale (CSI).
