Cinéma québécois : production faste, la famine au guichet
Le cinéma québécois n’échappe pas à la tendance générale de la diminution d’assistance et des recettes. Malgré 69 nouveautés québécoises sur les 818 longs métrages projetés en 2012 – un sommet, la part de l’assistance aux films québécois par rapport à l’ensemble des films a été de 5,8 %, le pire résultat depuis l’an 2000. En 2011, cette part était de 10,7 %.
De 2003 à 2007, la part de l’assistance du cinéma québécois a varié de 10,6 % (2007) à 19,2 % (2005).
Cette situation a eu une influence directe sur les recettes de 8,9 M$ des films d’ici, le pire résultat depuis l’an 2000 (6,1 M$). En 2011, les recettes québécoises avaient été de 17 M$.
C’était la première fois, en 2012, qu’aucun film québécois ne faisait partie des 10 films les plus vus au Québec au cours d’une année. Avec 294 559 spectateurs, Omertà a pris le 17e rang des films les plus vus. Si, en 2011, huit films québécois avaient attiré au moins 100 000 spectateurs, seulement trois longs métrages ont accompli le même exploit l’an dernier.
Adieu pellicule
Les projecteurs analogiques – oui, la bonne vieille pellicule –, est en voie d’aller directement au musée du cinéma. Les projections numériques ont attiré 87 % de l’assistance totale dans les cinémas l’an dernier, soit 18 M d’entrées. Cette part se divise entre les projections 2D (67 %) et les projections 3D (20 %).
Les projections analogiques (35 MM) ont attiré 11 % de l’assistance.
Les projections numériques représentaient seulement 45 % de l’assistance en 2011 tandis que les projections analogiques totalisaient le reste (55 %).