Réussite enviable, donc, pour ce diplômé en hôtellerie, qui a surtout travaillé dans le commerce international.
Grands amoureux du vin, lui et sa conjointe, Andrée St-Denis, 37 ans, rêvaient de posséder leur propre vignoble. Mais de fil en aiguille, en faisant des recherches approfondies, ils ont constaté le grand potentiel des vergers.
" Le Québec a toutes les caractéristiques pour produire du bon cidre de glace : des pommes de qualité y poussent en abondance et la température en hiver descend bien en dessous de zéro degré Celsius ", dit M. McKeown.
Le couple s'est donc établi à Rougemont en 2004, avec des rêves plein la tête et beaucoup de détermination. Mais il leur manquait deux ingrédients essentiels : l'expérience et les connaissances.
" Au départ, nous avons embauché un agronome et un oenologue, raconte Robert McKeown. Nous avons appris à leur contact, par essais et erreurs. " Aujourd'hui, cependant, les propriétaires sont les seuls maîtres d'oeuvre. Ils produisent de 15 000 à 20 000 bouteilles de cidre de glace par an.
Ils attribuent leur réussite à la fois à leur palais et à leur volonté de produire un cidre de qualité. " Nous chouchoutons littéralement chacune de nos cuves, dit M. McKeown, pour garantir que la transformation se passe bien. Ensuite, nous testons le cidre de glace et embouteillons seulement le meilleur. "
" En d'autres mots, si ce n'est pas bon, on ne vend pas ", ajoute-t-il.