Chauffage au bois: moratoire ou retrait?

Publié le 13/03/2009 à 14:26

Chauffage au bois: moratoire ou retrait?

Publié le 13/03/2009 à 14:26

Par lesaffaires.com
La Ville de Montréal proposera bientôt une nouvelle réglementation visant à interdire l'installation d'un poêle à bois dans une construction neuve ou existante. Devrait-on plutôt retirer les poêles polluants et les remplacer par des poêles moins polluants? Ou carrément les interdire?

Selon un des plus chauds partisans de l'actuelle proposition de réglementation montréalaise, la mauvaise qualité de l'air doit beaucoup à ce mode de chauffage. «Cette pollution est largement due au chauffage au bois et aux particules fines qui s'en dégagent, des éléments invisibles de la taille d'un vingtième le diamètre d'un cheveu qui se retrouvent dans nos poumons, puis dans notre sang. Elles finissent par obstruer les artères, comme le fait le cholestérol,» a dit au journal L'Informateur de Rivière-des-Prairies le conseiller de ville de Saint-Léonard Ouest, Dominic Perri.

A la grandeur de l'île de Montréal, quelque 2500 résidences disposent d'un poêle à bois comme source principale de chauffage, alors que 82,500 l'ont adopté comme système d'appoint. D'après Alan DeSousa, responsable du développement durable au comité exécutif de la Ville, il en résulte «que le chauffage à bois résidentiel est responsable de 47% des émissions de particules fines qui contribuent à la formation de smog hivernal» ... et d'un bon nombre des décès prématurés dûs à la pollution atmosphérique, qu'Alan de Sousa évalue, au total, à 1550 individus par année.

Le moratoire proposé constitue, estime Dominic Perri, un pas dans la bonne direction. «J'ai compris qu'on ne peut pas arriver au 10e étage sans d'abord passer par le premier, le deuxième et ainsi de suite. Éventuellement, il faudra que le gouvernement du Québec, grand responsable de la santé, mette en place un programme de remplacement des poêles à bois. Ce serait un investissement rentable, parce que les problèmes de santé engendrent d'importants coûts,» a-t-il dit au journal L'Informateur de Rivière-des-Prairies du 10 mars.

Aux yeux de l'Association québécoise de lutte à la pollution atmosphérique, le projet de règlement constitue également «un pas dans la bonne direction». Mais il aurait été préférable, selon l'Association, de retirer les poêles existants en faveur de poêles moins polluants, certifiés EPA 2ème génération ou Washington. C'est là également l'avis de l'Association des professionnels du chauffage.

Par contre, plusieurs groupes écologistes demandent carrément l'interdiction pure et simple de ce mode de chauffage. Une douzaine de ces groupes s'étaient ainsi prononcé en faveur de l'interdiction totale lors d'une réunion du comité exécutif de la Ville tenue le 23 février. Cette position est aussi partagée par l'Association pulmonaire du Québec.

Citoyens et organismes pourront donner leur point de vue sur le projet de règlement dans le cadre d'audiences publiques qui se dérouleront mardi et mercredi prochain à l'Hôtel de Ville de Montréal.

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