Les citoyens du village de Shannon, situé en bordure du camp militaire de Valcartier, sont déjà 1300 à faire partie d'un recours collectif intenté contre le gouvernement du Canada mais leur nombre pourrait grimper à 2000.
C'est ce qu'affirme l'avocat Charles Veilleux, qui oeuvre pour le Regroupement des citoyens de Shannon, dans les pages du dernier numéro du journal Le Jacques-Cartier. Selon le Regroupement, les laboratoires du Centre de recherche militaire de Valcartier auraient rejeté, depuis 1944, leurs déchets toxiques, dont le TCE ou trichloroéthylène, dans un étang qui aurait contaminé la nappe phréatique et contaminé le réseau d'aqueduc.
Selon certaines analyses, on retrouverait du TCE dans les tissus cancéreux prélevés chez des patients de Shannon atteints de cancer. Toutefois, tous ne partagent pas cette interprétation, dont l’Institut national de santé publique du Québec. En décembre 2008, 243 cas de cancers avaient été recensés à Shannon.
Le recours collectif, d'au moins 700 M$, pourrait englober les citoyens ayant déjà résidé à Shannon entre 1953 et 2003.
Le responsable de l'environnement à l'exécutif de la Ville de Québec, Raymond Dion, a récemment dit que la Ville avait trouvé des traces de TCE dans deux puits de Val-Bélair.
Le Journal de Québec du 2 février rappelle "que l’usine de fabrication de munitions de Valcartier, qui appartenait à General Dynamics, utilisait un dégraissant industriel très puissant qui était déversé dans des sites naturels situés à proximité à une époque où on ne se souciait guère de l’environnement. Ces polluants — on parle de centaines de milliers de litres — ont rapidement gagné la nappe phréatique et contaminé le réseau d’aqueduc."
