La récolte de biomasse forestière, qui passera à une vitesse supérieure avec l'octroi prochain de contrats par le gouvernement du Québec, menace-t-elle l'état des forêts?
Selon un groupement écologiste, la section québécoise de la Société pour la nature et les parcs du Canada, aussi appelée SNAP Québec, le prélèvement annuel de 1,5 million de tonnes de résidus forestiers pourrait avoir un impact «potentiellement désastreux».
«Sur les parterres de coupe, de 50% à 70% de la biomasse forestière serait retirée. Sans balises plus strictes, ce prélèvement pourrait endommager plusieurs mécanismes cruciaux à la remise en productivité de la forêt», estime l'organisme. Notons que les résidus forestiers servent notamment d'engrais naturels et à ce titre, enrichissent les sols.
Lors de ses appels de propositions pour l'attribution de biomasse dans les forêts du domaine public, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune a spécifié qu'entre 30% et 50% de la biomasse forestière devra rester au sol. Souches et racines sont exclues de la biomasse forestière, qui se définit par les cimes et branches d'arbres ainsi que par les peuplements en dégradation ou susceptibles d’être affectés par des désastres naturels.
Dans le Bas-Saint-Laurent, la Conférence des élus (CRÉ) estime que la forêt pourra répondra à la demande, bien qu'une étude sera réalisée, sous ses auspices, afin d'évaluer la disponibilité de la ressource.
Avec la biomasse, Québec vise à remplacer du mazout lourd ainsi qu'à créer des emplois en régions.
