C'est la présence accrue des imprimeurs américains sur le marché canadien qui a convaincu le Bureau de la concurrence de mettre ses réticences de côté et d'autoriser Transcontinental à acquérir les anciennes imprimeries de Quebecor World.
Dans une déclaration publiée mardi sur son site Web, le Bureau de la concurrence reconnaît que les imprimeurs régionaux ne disposant pas d'un réseau d'installations à travers le pays ne pourront exercer "qu'une contrainte de concurrence limitée face à Transcontinental à la suite de la transaction".
Transcontinental est le plus important imprimeur au pays. Avant la transaction, l'américain Quad/Graphics, qui a repris les actifs de Quebecor World en 2010, arrivait au deuxième rang.
Dans le cadre de son examen de la transaction Quad-Transcontinental, le Bureau de la concurrence dit toutefois avoir recueilli des "éléments de preuve" révélant que les imprimeurs américains "jouent un rôle plus appréciable" qu'auparavant dans les appels d'offres pour d'importants contrats d'impression de circulaires au Canada.
L'organisme fédéral note qu'"il existe des imprimeurs américains dotés d'installations situées à proximité de la frontière canadienne qui imposent une discipline concurrentielle sur le marché des circulaires au pays".
Malgré tout, le Bureau de la concurrence entend "exercer une surveillance en matière de concurrence dans le marché des circulaires au cours de la prochaine année", évoquant "la récente évolution dans le marché", sans cependant être plus précis.
Cette "surveillance" s'effectuera en vertu de la Loi sur la concurrence. Cette loi prévoit que le Bureau dispose d'un an, après avoir autorisé une transaction, pour la contester devant le Tribunal de la concurrence. Le Bureau peut aller jusqu'à réclamer la dissolution de la transaction.
L'action de Transcontinental a clôturé à 12,04 $ mardi, en baisse de 1,6 pour cent, à la Bourse de Toronto.
