Une tarte à la seconde. C'est ce que produit Pâtisserie Gaudet dans son usine d'Acton Vale. Mais ce n'est pas encore assez pour Line Lamothe, embauchée il y a deux ans pour redresser l'entreprise. Pour stimuler les ventes, elle n'a pas manqué d'idées : les emballages ont été rajeunis, une nouvelle gamme de tartes au chocolat vient d'être lancée, une recette spéciale pour le marché indien a été imaginée et elle a recruté un nouveau client américain.
Ce n'est pas tout. " On produit mieux, on achète mieux et on négocie mieux ", résume la directrice générale de 52 ans, qui a fait ses classes dans le secteur de la quincaillerie et du meuble.
Des ventes en hausse de 15 % depuis mai
Lors de son entrée en fonction, Pâtisserie Gaudet avait besoin d'un sérieux coup de barre. Les ventes dégringolaient et la R-D se faisait rare. La PME souffrait aussi d'un problème de visibilité. " Je ne connaissais même pas la compagnie quand on m'a approchée pour le poste ! " lance Line Lamothe.
Pour attirer l'attention sur ses tartes dans les supermarchés, Gaudet en a métamorphosé l'emballage. Un vieux truc de l'industrie agroalimentaire qui a fait ses preuves. On a misé sur des couleurs éclatantes et de petits dessins naïfs. Même si des fidèles de la marque ont exprimé leur mécontentement, l'initiative a porté ses fruits : les ventes sont en hausse de 15 % depuis mai.
Cette poussée des ventes a permis à la pâtisserie de reprendre la production cinq jours par semaine. En 2008, Line Lamothe l'avait concentrée sur trois jours et demi, ce qui était suffisant pour remplir les commandes. Pour conserver ses employés, des formations leur étaient dispensées le reste du temps avec le soutien du programme SERRE (Soutien aux entreprises à risque de ralentissement économique), créé par Québec. " On a notamment donné des formations en informatique et en contrôle de la qualité ", détaille la directrice générale.