Rona utilisera-t-elle l’enseigne Réno-Dépôt? «Nous n’avons pas encore décidé. Mais si j’avais à choisir maintenant, ce serait Reno-Dépôt. Certainement pas Rona», a répondu le successeur de Robert Dutton, à la tête de l’entreprise québécoise.
Un total de 15M$ d’indemnités de départ ont été prévus pour les 925 mises à pied annoncées hier. Ces mesures s’ajoutent à la décision, plus tôt ce printemps, de fermer 10 autres magasins (près de 750 emplois) et d’abolir 200 autres postes administratifs. Le tiers de ces postes seraient situés au siège social de Boucherville, au Québec.
Ces dernières mesures engendreront, selon Rona, une charge de restructuration, de dépréciation d'actifs non financiers et d'autres coûts, d'approximativement 95 M$ avant impôts au deuxième trimestre 2013. À ces charges, s'ajoutent une perte de 125 M$ liée à la vente au rabais, le 20 juin dernier, de sa division du marché commercial et professionnel.
Entrée en poste en avril, la nouvelle direction de Rona a dit vouloir abandonner progressivement ses magasins à grande surface à l’extérieur du Québec pour adopter un concept de plus petite surface, dit «de proximité». Une façon, croit-elle, de mieux compétitionner les Lowe's et Home Depot, puissant à l'extérieur du Québec
En avril, Standard & Poor’s (S&P) a abaissé les obligations long terme de Rona au rang de placement spéculatif, après avoir noté une forte concurrence, alors que le marché laisse entrevoir des jours plus gris.
Selon la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) , les mises en chantier résidentielles diminueront de 11,6% au Canada en 2013, et de 21,4% si l’on ne prend en compte que les construction de logements collectifs.
Qu’à cela ne tienne, ce jeudi, l’action de Rona a clôturé à 10,45$ à la Bourse de Toronto, gagnant 0,76$ ou 7,72%%. Depuis le début de 2013, l’action de Rona a reculé de 0,96$ ou de 9$.
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