Rona estime que sa part du marché canadien est actuellement de 19 pour cent, contre 17,5 pour cent au début de l'année. Son objectif est d'atteindre 20 pour cent d'ici la fin 2011.
Gros défi
Il reste que pour les six prochains mois au moins, Rona risque de faire face à une baisse de ses ventes. Il faut dire que l'an dernier, l'entreprise de Boucherville avait largement profité des programmes de crédits d'impôts mis en place par les gouvernements pour relancer l'économie.
"Nous prévoyons que la reprise économique sera plus lente que ce que nous avions d'abord envisagé", a indiqué M. Dutton au cours de la téléconférence avec les analystes.
"Je ne veux pas être trop positif et dire que tout ira bien, a-t-il ajouté. Je préfère dire que ça continuera d'être tout un défi et que nous allons gérer la compagnie en conséquence."
Dans les circonstances, la direction a annoncé que Rona ne pourrait pas atteindre dans les délais prévus les objectifs financiers fixés en janvier, notamment une croissance de 10 à 15 pour cent du bénéfice par action d'ici la fin 2011.
Dans l'espoir de renverser la vapeur, le détaillant lancera, la semaine prochaine, ce qu'il présente comme une importante campagne de recrutement auprès des 5000 marchands indépendants du secteur de la quincaillerie au Canada.
Selon Rona, plus de la moitié de ces commerçants font partie de groupements d'achat "qui n'ont ni plan de marketing, ni programme de relève".