Tout le monde devra par ailleurs modifier ses habitudes. Plusieurs détaillants commenceront à demander systématiquement aux clients leur mode de paiement avant de leur imprimer une facture (ou une addition, dans les restaurants). Les consommateurs qui paient comptant auront droit à un solde arrondi, tandis que ceux qui paient au moyen d’une carte (crédit ou débit) auront droit au « vrai » montant.
D’après le CQCD, une partie des détaillants qui vont arrondir les prix ont ajouté une nouvelle fonction à leur système de caisse qui arrondira les soldes pour les clients qui paient comptant. Cela représente « un impact (financier) assez important, mais on n’a pas accès aux chiffres », a mentionné Léopold Turgeon.
Dans son mémoire présenté au gouvernement, le CQCD était ni pour ni contre le retrait de la pièce d’un cent. Aujourd’hui, il y est favorable. « En raison des coûts élevés que représente la manutention de la pièce d’un cent pour nos détaillants, le CQCD appuie cette décision […] Les consommateurs qui traînent des sous noirs dans leurs poches apprécieront sans doute aussi cette nouvelle ! » a déclaré le pdg qui a rencontré la presse au Centre Eaton pour faire son annonce.
À l’heure actuelle, 19 % des achats dans le secteur de l’alimentation sont payés comptant. Ce ratio grimpe à 40 % dans les dépanneurs. Dans le secteur de l’électronique, et dans les stations-services, c’est beaucoup moins, indiqué le CQCD qui n’avait pas de moyenne à divulguer.