Les détaillants ne doivent pas avoir peur de tisser des partenariats avec d'autres commerçants pour bonifier l'expérience de magasinage offerte à leurs clients.
C'est une façon intéressante de se différencier de ses rivaux tout en injectant " une dose de découverte et d'excitation dans ses magasins ", croit Natalie Berg, directrice de la recherche chez Planet Retail.
La tendance prend de l'ampleur un peu partout dans le monde. En août dernier, un magasin Carrefour, en banlieue de Lyon, en France, a fait de la place à un petit magasin Virgin.
Cette concession de 3 200 pieds carrés (pi2) est responsable de la gestion du rayon culturel (livres, musique et DVD), réputé difficile. En échange, Virgin verse un pourcentage de ses ventes à l'hypermarché.
" C'est une solution gagnante-gagnante pour Virgin et Carrefour, a dit le président du directoire de Virgin Stores, Jean-Noël Reinhardt, au Figaro. Nous apportons la légitimité de notre marque qui plaît aux jeunes. Carrefour, de son côté, nous fait bénéficier du flux très important de sa clientèle. " Si l'expérience est jugée concluante, l'idée pourrait être reproduite dans tous les autres magasins de la chaîne l'été prochain.
Cette stratégie permet de se concentrer sur ce qu'on fait de mieux et de confier le reste à des spécialistes en la matière. " Il faut s'associer au bon partenaire pour éviter un trop grand écart entre l'image projetée par les deux marques. Ogilvy qui vendrait des planches à neige, ça ne fonctionnerait pas ", prévient toutefois Alain Michaud, associé et expert du commerce de détail chez PricewaterhouseCoopers.