On s’y attendait, c’est maintenant fait. Le Château (Tor., CTU.A) a finalement mis la clef sous la porte de son vaisseau amiral de la rue Sainte-Catherine Ouest, à Montréal

Depuis la semaine dernière, des ouvriers s’affairent à vider le local de plus de 4 000 pi2 sur deux étages qui faisait office de vitrine sur la principale artère commerciale de la métropole.

Avantageusement située, la boutique faisait face au chic grand magasin Ogilvy, passé aux mains de Holt Renfrew, à l’intersection de la rue De la Montagne. Le magasin attenant, Davids Tea, également propriété de la famille Segal, a aussi fermé ses portes.

Cette fermeture s’inscrit dans la stratégie du détaillant afin de redresser sa situation financière. L’entreprise fondée par le couple Herschel et Jane Silverstone Segal connaît une baisse des ventes et une hausse de ses pertes depuis cinq ans. Six magasins ont fermé leurs portes en 2014 et dix autres doivent subir le même sort en 2015, incluant des magasins-entrepôts.

En entrevue avec Les Affaires, Franco Rocchi, vice-président principal, ventes et exploitation de la chaîne de magasins, soutenait récemment que la configuration de ce magasin phare de la rue Sainte-Catherine Ouest ne convenait pas au nouveau concept de boutique.

En outre, ce concept accorde une plus large part à la vente de souliers, lesquels représentent, avec les accessoires, le quart de ses revenus. À ce jour, seules 15 de ses 180 boutiques ont adopté le nouveau concept.

Les ventes de Le Château déclinent sans répit et ses déficits s’accentuent depuis 2011. Pour l’exercice financier terminé le 30 janvier 2015, ses revenus ont chuté de 9% et sa perte nette a doublé à 38,7 M$, ou 1,34 $ par action, malgré une diminution des frais de ventes et d’administration.

À la Bourse de Toronto, son action a aussi chuté de manière importante ; de plus de 16$ en 2007, elle se négociait à 0,59$ le 26 mai 2015.