René Vézina : questions fondamentales sur Earl Jones

Publié le 14/07/2009 à 00:00

René Vézina : questions fondamentales sur Earl Jones

Publié le 14/07/2009 à 00:00

Dossier spécial fraude

Et d'ailleurs, merci aux commentateurs qui ont ajouté leur opinion et leur éclairage en lien avec mon précédent blogue.

1. Il n'était pas dûment enregistré auprès de l'Autorité des marchés financiers, soit. Mais une personne qui vend des services financiers ne devrait-elle pas être surveillée de toutes façons ? J'ai reçu un courriel à cet effet d'un lecteur qui se posait la question, et qui se demandait comment on pouvait aussi facilement échapper au radar de l'AMF.

Qu'on soit enregistré ou non ne change rien à l'affaire : s'il était actif depuis une vingtaine d'années, il devait quand même être connu en haut lieu, non ? Même si ses présumées victimes n'avaient pas porté plainte... À moins que l'AMF ne dispose pas du personnel et des moyens nécessaires pour faire le travail.

2. Et est-ce qu'un Ordre professionnel pour les planificateurs financiers offrirait plus de protection au public ? L'Institut québécois de planification financière mène à cet effet une campagne depuis plusieurs années en argumentant que c'est essentiel, parce que « les apparences sont trompeuses ». Et pour illustrer son propos, l'IQPF a fait preuve d'imagination : je me rappelle avoir reçu, au bureau, un bel emballage prometteur contenant une bouteille de vin... appelée Château Margot, qui se révélait être une piquette sans aucun lien avec le véritable Château Margaux. Apparences, apparences...

Une réglementation existe déjà qui encadre le métier, mais manifestement il y a de gros trous. Si ordre il y avait, personne ne pourrait offrir des services genre Earl Jones sans en faire partie, comme les médecins, les ingénieurs, les physiothérapeutes et une quarantaine d'autres professions. Un syndic veillerait à la bonne conduite du groupe. En revanche, l'entrée dans la profession serait forcément limitée. Quoiqu'on en dise, un ordre est d'abord corporatif : il défend d'abord ses propres intérêts. On l'a vu par le passé, les médecins fautifs échappent régulièrement à la punition parce qu'il arrive, eh oui, que des médecins se protègent entre eux. Mais si, dans l'ensemble, on gagne un meilleur service, et surtout une meilleure protection, ça vaudrait la peine.

Tiens, j'ajoute une dernière question : est-ce que ça nous aurait évité les machinations d'un certain Vincent Lacroix ?

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