Une cinquantaine de personnes accompagnées de leurs proches _ pour la plupart de Montréal, mais aussi d'ailleurs au Canada, des Etats-Unis et d'Europe _ ont dit croire avoir perdu des millions de dollars après avoir été victimes d'une présumée combine à la Ponzi.
"Je ne vois rien, je n'entends pas grand-chose et j'ai 94 ans, a affirmé Nancy Jean Rollinson avant la rencontre. Ce n'est donc pas la chose la plus facile au monde. Il est mon exécuteur testamentaire (...) Il a pris toutes les économies que j'avais (...) Ca va mal."
Des membres des polices locale et provinciale ont assisté à la rencontre. Le porte-parole de la police de Montréal, André Leclerc, a cependant indiqué que l'enquête sur cette affaire en était à ses premiers pas.
Bertram Earl Jones demeure introuvable et bien qu'il ne fasse pour le moment l'objet d'aucune accusation, l'Autorité des marchés financiers a gelé ses comptes et ceux de son entreprise, la semaine dernière.
L'Autorité des marchés financiers affirme que Bertram Earl Jones a empoché entre 30 et 50 millions $ et qu'il n'avait pas les titres de compétences nécessaires.
Des efforts sont actuellement faits afin de déterminer où est passé l'argent et pour redistribuer ce qui pourrait en rester aux présumées victimes, a indiqué Neil Stein, avocat spécialiste des questions de faillite, qui a assisté à la réunion.
M. Stein représente l'une des personnes ayant entrepris des procédures de faillite à l'encontre de la société de Bertram Earl Jones, Earl Jones Consultant and Administration.