Notre dossier spécial sur la fraude
Selon un article du quotidien britannique Daily Telegraph, PricewaterhouceCoopers Canada (PWC Canada) fait l’objet de sept poursuites, dont deux recours collectifs. Au total, on lui réclame plus de 2 milliards de dollars américains*.
On reproche à PwC Canada d’avoir conseillé au fond spéculatif Fairfield Sentry de confier 7,2 milliards de dollars à Bernard Madoff. Fairfield est devenu la plus importante victime du financier déchu lorsque le scandale a éclaté.
Bernard Madoff a été condamné à 150 ans de prison en juin dernier pour avoir orchestré une fraude pyramidale évaluée entre 50 et 65 milliards de dollars.
PwC Canada est accusée de négligence pour ne pas avoir détecté que les sommes investies par Fairfield Sentry dans les comptes de Bernard Madoff avaient disparu. La société a signé le bilan de Fairfield en 2007 qui laissaient croire que 97,3% des actifs étaient investis dans des bons du trésor américain, une classe d’actifs qui devrait être plus sécuritaire que les liquidités elles-mêmes.
Les poursuites allèguent qu’à titre de vérificateur, PwC Canada aurait dû exiger de vérifier l’existence des actifs. Bernard Madoff aurait toutefois été capable de camoufler n’importe quel déficit puisqu’il exécutait les transactions tout en étant le dépositaire des actifs du fonds.
Les investisseurs croient que PwC Canada aurait dû voir dans le double rôle de Bernard Madoff un «drapeau rouge» et vérifier l’existence des bons auprès au Trésor américain.
Au moment où le scandale a éclaté, il est devenu clair que ces actifs n’ont jamais existé.
PricewaterhouseCoopers Canada n’a pas rappelé LesAffaires.com.
Selon le Daily Telegraph, PwC Canada est la deuxième firme de vérification à faire l'objet de poursuites dans le dossier Bernard Madoff après KPMG.
