La direction de Skylink dit avoir pris sa décision à la demande de la Société de développement commercial (SDC) du Vieux-Montréal et du Conseil régional de l’Environnement de la Montérégie.

Dans un communiqué, le président de Skylink, Niels Jorgensen, dit avoir rencontré à plusieurs reprises au cours des derniers jours Michael Banks, président de la SDC du Vieux-Montréal et Richard Marois, président du Conseil régional de l’Environnement de la Montérégie.

Messieurs Banks et Marois proposent de mettre sur pied une table de concertation qui serait dirigée par la SDC du Vieux-Montréal. Cet effort public permettra d’évaluer le dossier de manière transparente et facilitera la consultation des intervenants politiques, environnementaux, sociaux et économiques du grand Montréal.

Une première rencontre de médiation est prévue pour la semaine du 29 juin 2009.

À ce jour, la Société du Vieux-Port de Montréal (SPVM) et la Ville de Montréal ont rejeté le projet. À la ville, on estime que le projet évalué à 100 millions de dollars soumis par Skylink «s'éloigne des orientations montréalaises en matière d'aménagement du territoire et des attentes qui ont fait l'objet de consensus».

De son côté, la SVPM a réitéré début juin que le projet de SkyLink n'avait pas sa place sur le site du Vieux-Port.

«SkyLink souhaite implanter de lourdes installations dans l'axe patrimonial le plus important du quartier historique ce qui aurait, par le fait même, un impact significatif sur les vues vers le quai Jacques-Cartier, le fleuve et la ville. Des vestiges archéologiques seraient détruits ainsi qu'un espace d'animation. L'intégration d'un terminal occupant un espace de 1600 mètres carrés dans l'une des entrées les plus achalandées du Vieux-Port est à toute fin pratique impossible puisqu'il faudrait soit détruire les vestiges situés à proximité ou empiéter sur les aires de circulation», avait alors affirmé l’organisme, par voie de communiqué.

Le projet de Skylink permettrait de transporter 5000 passagers à l’heure (aller-retour) entre Montréal et Saint-Lambert. Il serait alors possible de traverser le fleuve Saint-Laurent en 12 minutes.