Le nouveau PDG de Dassault Aviation Eric Trappier, qui prend ses fonctions mercredi, a affiché sa confiance dans les chances du Rafale face aux rivaux américains si le Canada décidait de lancer un appel d'offres pour des avions de combat, dans un entretien aux Echos.
Le Canada a rouvert en décembre la porte à la possibilité de choisir pour son armée de l'air des chasseurs autres que les appareils furtifs F-35 de l'américain Lockheed Martin, pour remplacer ses C-18 vieillissants fabriqués par Boeing, en raison de la flambée du coût du successeur retenu en 2010.
M. Trappier a assuré aux Echos que si un appel d'offres était organisé par le Canada, Dassault Aviation y répondrait.
"Il y a un coup à jouer. Le Canada est potentiellement le premier pays qui pourrait remettre en cause le F-35. Nous ne pouvons pas ne pas l'accompagner", a-t-il déclaré, selon le site du quotidien.
Quant aux chances de succès du Rafale au Canada, un allié très proche des Etats-Unis, il se dit convaincu qu'elles existent. "Y en a un qui y croit, c'est Boeing, alors pourquoi pas nous ? Moi j'y crois", a-t-il dit, estimant que l'appareil est "une des meilleures alternatives" au F-35.
Eric Trappier prend mercredi ses fonctions de PDG de Dassault Aviation, succédant à Charles Edelstenne, 75 ans, qui a fait du constructeur du Rafale un pilier de l'industrie française de la défense.
Le gouvernement d'Ottawa a décidé en décembre de procéder à un examen complet de ses options pour le remplacement de ses C-18, qui impliquera tous les "avions de combat dont la production est en cours actuellement ou est programmée", et a pris contact avec plusieurs avionneurs.