Un électricien travaille à la mise au point d'un Boeing 737, dans un hangar de l'État de Washington, semblable à celui que projette Laurentian Aerospace. Photo: Bloomberg
Après des années d’attente, le projet de Laurentian Aerospace, qui a été échappé par le gouvernement du Québec, semble sur le point de prendre forme.
L’entreprise a annoncé ce matin avoir conclu une entente de financement qui lui permettra de débuter la construction des premiers hangars de l’entreprise, comme prévu, à l’Aéroport international de Plattsburgh, une ancienne base militaire de la US Air Force.
Dirigée par des Québécois, l’entreprise d’entretien de gros porteurs, avait choisi de s'établir à Plattsburgh, dans l’État de New York, faute de soutien suffisant de Québec.
Une perte des plus coûteuses pour la province: le projet aujourd’hui évalué à 200M$US, devrait créer pas moins de 900 emplois dès la deuxième année d’activité. Il pourrait créer par la suite jusqu’à 1 500 emplois.
Plus: Laurentian Aerospace: Québec perd un projet de 60M$ et de 760 emplois
Plus: Les Américains ont mis toute la gomme pour convaincre Laurentian Aerospace
Laurentian Aerospace se spécialisera dans l'entretien de gros porteurs, tels que le Boeing 747 et le nouvel Airbus A-380. Son activité principale consistera à monter et démonter ces monstres aériens afin d'inspecter leur résistance à la corrosion et la bonne marche de leurs systèmes hydrauliques, entre autres.
Prudence de la direction
Les détails de l’entente de financement n’ont pas été divulgués. L’entente est sujette à une revue dilligente par l’américaine Verdant Capital Group. Si le projet passe le test, le financement sera complété au plus tard le 1er mars prochain.
Heureux de cette nouvelle étape, Pierre Jeanniot, le président du conseil de Laurentian Aerospace, et ancien président d’Air Canada (1984 à 1990) et de l’Association international du Transport aérien (IATA), de 1993 à 2002, se montre néanmoins prudent.